Journée un peu spéciale : Hiroshima et Miyajima

J’ai testé le Shinkansen pour la première fois aujourd’hui, pour aller à Hiroshima.

Tout d’abord, il y a pas mal de place au niveau des sièges. Un peu normal quand on sait, que tout les sièges sont dans le sens de la marche. Arrivé au terminus les agents d’entretien appui sur une manette sous le siège pour le faire tourner et le mettre dans le bon sens.

Le train est plutôt calme. On sent quand il est à grande vitesse surtout quand ça tourne légèrement mais ce n’est pas dérangeant. Et fait non négligeable, le réseau passe toujours. Vive les systèmes de communication japonais. Même sur l’île de Miyajima j’ai pu faire un appel vidéo net, bien plus que ce que j’ai pu avoir chez moi avec une amie à quelques kilomètres.

Pour en revenir à ma journée découverte, j’ai décidé de partir sur Hiroshima. Par contre le temps n’était pas avec moi, il faisait plutôt gris. Arrivée à Hiroshima, je vais directement au centre d’information. Et j’ai bien fait car ils m’ont donné toutes les informations nécessaires pour passer une bonne journée. Par exemple, le fait d’avoir le JR pass permet de prendre le bus, le train et le ferry gratuitement, ce que je ne savais pas.

Le JR Pass est un pass de transports réservé aux étrangers pour une durée limitée et permet de prendre les trains de la ligne Japan Railway. Il peut coûter 350€ pour 14 jours. Cela peut paraître beaucoup mais par exemple un aller-retour Kyoto-Hiroshima, c’est à peu près 180€. Donc si l’on voyage beaucoup en peu de temps, comme moi, c’est rentable, par contre si vous restez sur une ville voir 2 ce n’est pas intéressant.

J’ai donc prit le bus spécial touriste, direction le Dôme de la bombe atomique. Il y règne une atmosphère compliquée à décrire mais qui ne vous laisse pas indifférent malgré le monde qui s’y presse.

De nombreuses plaques commémoratives, en différentes langues, sont placées devant les restes du Dome, anciennement la chambre du commerce d’Hiroshima

Juste à côté de trouve un monument dédié au étudiants partis à la guerre. Il y a de grandes guirlandes faites de grues en papier. La légende sur les grues en papier raconte que si l’on plie mille grues en papier dans l’année, retenues ensemble par un lien, on peut voir son vœu de santé, de longévité, d’amour ou de bonheur exaucé.

Sur Hiroshima la période du Koyo, l’automne, est bien arrivée.

De l’autre côté de la rivière Montoyasugawa, se trouve le monument dédié aux enfants et la cloche de la paix.

Le monument en mémoire des enfants est inspiré de la petite Sadako Sasaki. Elle a été irradié à l’âge de 2 ans et a développé la leucémie 10 ans plus tard. Elle pensait pouvoir guérir en réalisant les 1000 grues en papier. Malheureusement elle est décédée avant d’avoir pu terminer. Ce sont ses camarades de classe qui les ont terminés et exposés au monument. Aujourd’hui, des groupes d’écoliers venaient déposer des collier de grues dans les box tout autour.

J’ai enchaîné avec la cloche de la paix. Il y avait énormément de monde et d’écoliers autour. J’ai du attendre un peu. Quand on la fait sonner, le son résonne pendant un très long moment. La carte du monde y est gravée.

De l’autre côté de la route se trouve le la flamme de la paix et le pont de la paix.

Aux abords il y a deux statues. Une pour les prières et une autre pour la mère et ses enfants.

En sortant du parc, il y avait un grand groupe d’écoliers devant le monument aux enfants. Beaucoup d’entre eux prononçaient quelques phrases. De ce que j’ai pu comprendre, ils demandaient pardon et de les protéger.

Puis direction de le Château d’Osaka en passant bien sûr par une galerie marchande.

Je n’ai prit que des photos extérieurs du château. Souhaitant rejoindre Miyajima, je ne m’y suis pas attardée. J’aurais peut être du vu que j’ai été trempée en voulant rejoindre l’arrêt de bus. Et bien sûr, sur le chemin aucun magasin pour trouver un parapluie. En tout cas ce sont les carpes koi qui égaient le château par leur couleur chatoyantes.

Arrivée à l’arrêt de bus, j’étais trempée et une petite vielle dame japonaise s’est approchée de moi, m’a un peu parlé, m’a dit de couvrir mon cou pour ne pas attraper froid ( heureusement mon écharpe était dans mon sac) et elle a du avoir pitié de moi car elle m’a offert 2 bonbons pour me réconforter.

C’est donc trempée mais de meilleure humeur que je prends le train pour Miyajima, en essayant de sécher. Le premier magasin venu j’ai acheté un parapluie. (Nb : il y en avait plein de dispo à l’hôtel )

Je monte sur le ferry pour l’île de Miyajima. Le brouillard est de plus en plus présent. Les montagnes aux loin sur « terres » se cachent dedans. La mer ne fait plus qu’un avec ce brouillard et au loin apparaît le torii de Miyajima. Un torii est un portail shinto entre le monde profane et le monde sacré.

Une fois un pied sur l’île, je me dirige vers le torii afin de le prendre sous toutes les coutures. En arrivant je me retrouve face à des cerfs. Un avant goût de ce qui m’attend demain, bien qu’ils seront plus agressif pour quémander de la nourriture. Ici c’est interdit de leur donner à manger mais ils essaient quand même de vérifier les sacs des passant s’attardant sur eux. Il y en a même un qui a élu domicile au pied d’un hôtel et se laisse photographier avec les touristes.

En me rapprochant du torii, je comprends pourquoi il est si célèbre, il est très impressionnant. Des courageux et munis de bottes, sont aller à sa rencontre. Mais la mer est en train de monter, donc les téméraires rebroussent chemin.

Juste derrière, situé les pieds dans l’eau, se trouve le temple shinto dont le torii est le gardien : le sanctuaire d’Itsukushima. Je me décide à le visiter comme la plupart des personnes ici (et les bus d’étudiants excités aussi ). J’ai pu ainsi faire le rituel à l’entrée du sanctuaire. Il y a de l’eau et des louches. On doit prendre un peu d’eau, en faire couler dans la main gauche, puis la droite puis de nouveau la gauche, en prendre une gorgée et la recracher puis nettoyer la louche et la remettre en place pour les suivants.